oct 22 2011

[Bilan] Slayer Swords 2011

La saison des Games Day étant terminée,c’est le moment de faire un petit récapitulatif des Slayer Sword remportées tout au long de l’année.

C’est la France qui a ouvert le bal avec une bande de Skavens pillant un village.

Signé Rémy Tremblay, ce diorama restera longtemps une référence de par ses nombreux détails, son ambiance, ses couleurs et son histoire. Difficile de ne pas rentrer dans l’univers médiéval et barbare ici même retranscrit, bref, la pièce par excellence. Photos ici et .

Ensuite eu lieu l’édition espagnole, couronnant un duel entre un géant et un gryphon.

Une idée tout simplement excellente, suivie d’une véritable maîtrise technique. Les teintes du Gryphon sont cependant un peu pâles (aéro ?) et une peinture plus agressive aurait renforcée l’idée de conflit entre les deux personnages. Ruben Martinez, qui avait déjà remporté l’épée l’année dernière, effectue le doublé.

Chez les Allemands, c’est aussi une pièce pleine d’originalité qui est primée.

Ce diorama a fait parler de lui sur la toile, et on comprends vite pourquoi quand on s’intéresse de près à sa réalisation. L’auteur, Matt Cexwish, en parle d’ailleurs par ici. Une idée de génie.

Sur le sol américain, à Chicago, c’est Vincent Hudon qui reçoit l’ultime récompense.

Peut-être ma pièce préférée parmi toutes ces Slayer Swords. C’est exactement comme ça que je vois les orks de Warhammer 40000, les petites touches d’humour sont très biens vues et le conversion lourde est irréprochable. Un tour de force de la pat du peintre qui remporte sa troisième épée.

En Angleterre, le grand gagnant est l’Italien Angelo Di Chello.

Cette pièce a fait polémique sur Internet, et est citée comme non méritante. Les photos officielles ne valent rien, mais quelques une (dans ce reportage notamment) ont permises de se rendre mieux compte de la finesse et de la qualité de la peinture. Personnellement, j’aime beaucoup, et au point de vouloir en faire un jour ma propre version.

En Australie, Kyle Morgan frappe fort avec une conversion de haut niveau.

L’ambiance particulièrement froide qui ressort de cet ork est envoûtante, et la pièce est d’autant plus admirable qu’elle est basée sur une figurine de Black Reach dont la sculpture est à l’origine très moyenne. Chapeau.

Enfin, c’est en Italie qu’a eu lieu la dernière édition.

Matteo Murelli réalise ici une pièce très dark. L’ambiance poisseuse jouit d’une excellente pose de lumières, et l’emploi de la figurine du seigneur de Nurgle s’avère très judicieux. On reconnaît sans problème le style Italien, des Freehands et des teintes relativement sombres.

Voilà pour cette année. Les styles sont très différents selon les pays, et le Golden Demon nous a offert encore une fois un très beau spectacle. Et toi, c’est laquelle ta pièce préférée parmi toutes celles-ci ?


oct 11 2011

[Évènement] Fantask Open 2011

Riche week-end en figurines que celui du 1er et 2 octobre, ayant accueilli pas moins de trois expositions sur le sol français : Orléans, Limoges et Lyon avec la seconde édition du Fantask Open. Ce dernier pris place au sein de la convention OctoGônes, évènement phare des rôlistes et autres wargamers de la région Rhône-Alpes. Debriefing.

C’est du côté de Villeurbanne, à l’espace tête d’or, que les passionnés des univers de science fiction et d’Heroïc Fantasy se sont bousculés pour participer à la convention du jeu, OctoGônes. Parmi eux, les figurinistes, étranges individus reconnaissables à leurs petites valises en bois, s’éclipsent au premier étage du bâtiment. Tous sont venus parler de leur passion pour les p’tits bonshommes à l’occasion d’un traditionnel concours de peinture.

Le Fantask Open comptabilisera 118 pièces en compétition pour 30 Displays. Ces résultats encourageants ne résultent pas de la communication via le Web (quasi inexistante), mais plutôt des nombreuses têtes d’affiches (Allan Carrasco, Alexandre Vallet, Laurent Exposito Mas…) et des différentes activités proposées tout au long du week-end (Speed Painting, Master Peint…). Ce qui permets de différencier ce modeste événement de la plupart des autres concours, ce sont les tables mises à disposition pour peindre ou sculpter. À l’origine d’une ambiance conviviale, c’est le meilleur moyen d’échanger et de partager ses techniques. Pour ce qui est des pièces en compétition, on remarquera un bon niveau général, avec de la créativité malgré la présence d’un certain conformisme technique qui fait débat sur les forums. Le best-of show est remporté par Nicolas Rouanet de la Team Toulouse, pour son diorama A Shadow in the Desert.


On regrettera cependant l’utilisation de vitrines pour les pièces des participants. Avec des tables surélevées et recouvertes d’un tissu à l’instar de Montrouge ou Sèvres, la circulation aurait été beaucoup plus simple et le public aurait pu apprécier davantage les figurines. Ici, il fallait littéralement se coucher parterre si on voulait photographier correctement les pièces des débutants (disposées au dernier étage de la deuxième vitrine). Autre ombre au tableau, mais qui ne concerne plus le concours cette fois-ci, le prix d’entrée à la convention : 13 euros les deux jours. Ca n’a l’air de rien, mais c’est cher pour ce que c’est. Il y a peu d’exposants an matière de figurines, et pour quelqu’un venu uniquement pour le concours de peinture, les dépenses s’alourdissent considérablement. Le Fantask Open reste pour le moins un concours agréable, manquant encore un peu d’émulation certes, mais doté de bonnes idées qui ne devraient pas tarder à en faire un concours largement reconnu sur la scène française.

Quelques pièces en concours :


Mon coup de cœur du concours. Techniquement perfectible mais totalement enivrant !

La galerie des juges :

Des figurines en WIP :

Les challenges :

Des stands :

Et en exclusivité, Constantin en plein travail !

Et il est bon le cochon.


sept 22 2011

Musée de la miniature et du cinéma

Installé dans le vieux lyon depuis le 21 février 2005, le musée de la miniature et du cinéma est aujourd’hui un lieu prisé par les touristes, cinéphiles et miniaturistes. Accueillant des décors, des masques et des costumes ayant servis pendant de nombreux tournages, mais aussi des maquettes et des dioramas d’une finesse plus qu’impressionnante, il n’a aucun mal à séduire les figurinistes que nous sommes.

Si tu as envie de voir Guizmo, le blouson de Terminator, l’armure de Robocop et des miniatures dignes d’un best-of show à la World Expo, alors laisse moi t’entraîner dans ce musée passionnant.

À l’entrée, une zone libre expose quelques décors miniatures. En vitrine, il y a par ailleurs la maquette du bâtiment détruit par des extra terrestres dans le comique Independance Day. À peine rentré dans la salle, on est pris d’un sentiment d’évasion et on passe rapidement sous le charme de ce monde minuscule.

Pour continuer la visite, il faudra débourser 5.50 euros pour les étudiants, et 7.50 euros pour les adultes. Range ton porte monnaie, on veut essayer de contourner la caisse et s’infiltrer en douce.

Hop ! Nous y sommes. On va maintenant prendre ces escaliers et voir où ils nous mènent. On appréciera déjà la petite musique qui accompagnera les différentes salles du musée.

Qu’est-ce que c’est ?

Ici, nous nous trouvons nez à nez avec un décor taille réelle réalisé pour le film Le parfum. Dommage que je ne rappelai plus très bien du film. On marche encore avant d’atterrir devant un écriteau.

Aller, on est des fous, continuons notre route !

Nous sortons ensuite des catacombes et retrouvons un peu de lumière. On monte quelques escaliers et on est resservi par du gros décor taille 1.


Puis on tombe soudain devant une porte, alors poussons là.

Yes ! Une salle sur le cinéma ! Des tonnes de costumes et d’objets y sont exposés.

C’est un petit coin de paradis pour les cinéphiles, on retrouve les vieux classiques et on en apprends un peu plus sur les techniques de réalisation. On découvre par exemple comment certains effets ont été représentés, que ce soit la scène dans Kill Bill où une victime reçoit des haches en pleine tronche ou bien les armes en résine utilisées dans Transformers lors des prises de vue à distance et les scènes d’action (pour éviter tout risque de blessure). Les amateurs de FX seront eux aussi ravis, le musée regorge de sculptures ultra réalistes.

En continuant de suivre les indications, on arrive dans une autre salle dédiée au cinéma. Ici, il y a un peu de tout, cela va des maquettes aux pages de scénarios, en passant par des figurines taille 1. De nombreuses techniques de mise en scène (effets spéciaux, utilisation des fonds couleurs, des décors…) sont d’ailleurs présentées. À noter également qu’un écran plat accompagne cette pièce où on peut notamment y voir l’élaboration de la maquette utilisée pour représenter le fort dans Shutter Island.

L’étage plus haut donne accès aux salles où sont exposées les miniatures. Au sein de la première, il y a beaucoup d’objets, des fruits et des fauteuils minuscules par exemples. Y sont aussi présentés des minis tableaux, quelques navires microscopiques mais aussi quelques scènes.

Le gros coup de cœur du musée, ces deux décors :

Une grande pièce accueille ensuite uniquement des dioramas miniatures. Autant le dire tout de suite, c’est une source d’inspiration énorme ! Tu as sans doute déjà pu le remarquer, mais quand on les découvre sur les photos, on croirait des décors vraiment réelles. Les sujets sont vraiment variés, et vont de la société de consommation aux théâtres abandonnés en passant même par une piscine.

La visite prends fin lorsque l’on arrive devant l’atelier. On peut parfois y voir des personnes travailler ainsi que les nouvelles pièces qui feront partit du musée les années suivantes (grand nombre des décors de l’exposition cinéma change tous les trois ans).

En sortant du musée, on a du mal à se détacher des deux mondes traversés, celui du cinéma et celui de la miniature. Si un jour tu as l’occasion de passer quelques jours sur Lyon, alors je t’incite à y faire un tour, c’est tellement enrichissant !

Je te laisse avec quelques photos de la ville la nuit.


sept 16 2011

La caisse à outils du figuriniste



On m’a récemment conseillé d’écrire un article sur le matériel que j’utilise pour réaliser nos petites figurines. Je vais donc passer en revue tout ce qui traîne a proximité de l’atelier et décrire brièvement ces outils.

Commençons par les pinceaux et les peintures, spécimens sans lesquels nos bonshommes n’auraient encore jamais eu de couleurs. Comme bon nombre de figurinistes, je privilégier les pinceaux en poil de martre. Actuellement, j’en ai cinq ou six, mais je ne te cache pas qu’au moins la moitié sont tellement usés qu’ils ne conviennent plus qu’aux brossages à sec. ..

Pour les aplats, les lavis, les glacis, j’utilise un pinceau avec un gros réservoir. Il me permets de recouvrir rapidement les surfaces et de garder ma peinture suffisamment longtemps sans avoir à revenir en reprendre sur ma palette toutes les trente secondes. C’est clairement le meilleur pinceau que j’ai à ce jour utilisé, mais il faudra au moins compter dans les 10-15 euros pour s’en procurer un. L’investissement est vite rentabilisé et les premières heures passées avec sont un vrai moment de plaisir. Le mien a connu un petit accident : sa pointe a rencontrée la colle à rustine que j’utilise pour faire les filets de bave et il a fallu de longs moments avant de pouvoir là remettre en place. La méthode employée pour défaire les poils du pinceau a consisté en de nombreux passages sous l’eau chaude, et devrait bientôt voir le jour sous forme de tutoriel sur le blog.

Un autre, toujours en poil de martre, possède une pointe assez allongée et son réservoir beaucoup moins épais permets de travailler les lumières et certains détails.

La suivant est ce que l’on appelle souvent un pinceau détail fin. Il est idéal pour travailler les petites surfaces (gemmes, pendentifs…) et mettre en valeur les arrêtes. Il faut cependant faire attention à ne pas trop encombrer sa pointe de peinture car il perdra alors toute sa dextérité et deviendra un outil plus encombrant qu’autre chose. De la même façon, pour ne pas l’user trop vite, il est primordial de ne pas peindre uniquement avec sa pointe, ce qui là courberait et compliquerait le travail de peinture à effectuer.

Enfin, quelques uns, qu’ils soient complètement abîmés ou qu’ils aient été retrouvés avec le vieux matos d’art plastique du collège, me sont utile pour les brossages à sec et plus généralement la mise en couleur des socles. Quand il ne leur manque pas la moitié des poils, c’est qu’ils sont carrément collés entre eux, mais ces reliques ont toujours le mérite de dépanner quand il le faut.

Quand je peignai des décors pour les tables de jeux, j’avais recours à quelques poids lourds. Peut-être me serviront-ils lorsque je m’attaquerai à un projet de plus grande ampleur, comme un diorama par exemple.

J’aborderai rapidement les peintures. Utilisant de l’acrylique, je suis gourmand de la Games Workshop (une review est d’ailleurs à lire ici) même si je trouve mon compte dans certaines P3 et Prince August. Ce n’est en fait qu’une question d’habitude et il est fort probable que toutes les marques se valent (j’en ai pas suffisamment essayé pour appuyer des arguments précis).

Un article sur le matériel serait incomplet sans la présence de nos chères pinces. Personnellement, j’en préconise deux : La pince coupante et la pince plate. La première est carrément indispensable à tous les figurinistes, c’est grâce à elle qu’on enlève les figurines des grappes plastiques, qu’on casse l’ardoise si souvent utilisée sur les socles, qu’on convertit à foison….

On a recours à la seconde lorsqu’il convient de plier / courber des éléments, mais aussi pendant la sculpture quand on confectionne une armature.

Le scalpel tiens quand à lui une place non négligeable dans notre caisse à outils. À la préparation d’une figurine, il est indispensable pour retirer les lignes de moulage et les « carottes ». C’est également l’instrument qui nous permets de couper nos pâtes à sculpture.

Malgré leur utilité lors de la construction de socles et de décors, les limes ont tendance à abîmer légèrement les figurines à l’étape de la préparation. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser du papier de verre, les modèles très fins sont parfaits pour nos p’tits bonshommes.

Du côté du support, on a tous commencés avec le vieux papier journal pour protéger le coin de la table de cuisine. Libre à chacun de confectionner son propre atelier, quelques planches en bois permettent par exemple de se garantir un petit confort.

J’encourage l’utilisation d’une palette humide. Elle permets de préserver se peinture bien plus longtemps et, même si la dilution est un plus difficile à contrôler, on est sûr de ne pas mélanger ses couleurs à d’autres saletés qui pourraient nous faire rater un dégradé.

Au niveau des colles, j’utilise de la super glue pour presque toutes les tâches (montage du plastique, construction de socles…). Pour les gestes demandant de la précision, j’évite de mettre le tube directement en contact de la surface et je préfère en déposer sur une tige en fer qui me servira à déposer le liquide de manière très délicate. Rien ne sert de prendre celle qui coûte la plus cher, les plus simples feront parfaitement l’affaire. À noter d’ailleurs qu’elles se divisent en deux catégories, les « liquides » et les « gels ». Les premières ont l’inconvénient de couler rapidement et s’avèrent parfois imprécises, alors que les secondes sont parfois trop épaisses mais ont l’avantage de rendre le geste plus souple. Personnellement, j’ai souvent recours aux « liquides » pour le travail des socles et aux « gels » pour les assemblages et conversions de figurines.

Terminons sur la classique perceuse à main. C’est grâce à elle que l’on peut contre-percer ses figurines et faire des trous pour simuler les canons des armes à feu. J’ai celle de GW mais je la déconseille car elle à tendance à se dévisser pendant la manipulation. Pour ce qui est des forêts, il est préférable d’en avoir une bonne quantité et de diamètres différents, mais ils coûtent relativement chers. Un pochette de 15 reviens à 15 euros ! Prends en soi, c’est vraiment très fragile.

Cette review est désormais terminée, j’espère qu’elle sera utile à quelques débutants et autres passionnés. Présenter ses outils et sa manière de procéder avec est une chose souvent enrichissante, alors j’incite les bloggeurs à en parler à leur tour :)


août 23 2011

Art et figurines

La figurine est-elle un art ? Voilà une question qui a fait le tour du net et à laquelle tout le monde s’est un peu forcé de répondre. Aujourd’hui, je décide de partager mon point de vue à l’égard du sujet. Par définition, l’art étant la transformation de la nature, la figurine rejoins les disciplines artistiques au même titre que la peinture sur toile, le cinéma, la musique, la littérature… Quand on réalise une figurine, on cherche à faire quelque chose de beau, à suivre une mode esthétique et à créer un objet reconnu par les autres passionnés. C’est ici que l’on peut rapprocher la figurine au rang des « beaux-arts ».

En regardant à travers l’histoire, on constate que l’art a évolué, et en divisant cette évolution en deux parties distinctes, on y retrouve des caractéristiques à la figurine. Alors qu’avant, l’art se voulant une représentation parfaite de la nature, au point même de donner le vertige au public (ce qui se reflète dans l’univers « historique » des figurines), il s’est manifesté  par la suite comme la volonté de s’échapper du monde, de surprendre le spectateur et de le marquer, de changer les habitude d’une société à un temps donné, de transmettre une énergie capable de changer le cours des choses (on fait ici le rapprochement avec les figurines dites « fantastiques »). La question qui se soulève désormais est la suivante : Est-ce que le monde de la figurine est animé par cette recherche artistique ? En prenant l’exemple d’une exposition, on constatera que la figurine est, en général, abordée comme un loisir, comme l’occasion de nouer des liens et de se faire reconnaître par d’autres individus. Y aurait-il alors très peu d’artistes dans le monde de la figurine ? C’est fort probable, mais c’est aussi un peu le cas dans toutes les autres activités artistiques. Au cinéma, il y a les guignols qui cherchent les thunes en étalant un maximum les flingues et les nibars, et les types qui posent des questions en s’émancipant des codes moraux. Ce qui est beau dans la figurine, c’est que, pratiquée par des passionnés, elle ne se veut en aucun cas le moyen de s’enrichir ou de créer un tempérament sérieux. Elle permets même de s’amuser en abordant des thèmes humoristiques. C’est plus que des bouts de plombs et des morceaux de plastique, c’est une envie de se rapprocher autour d’une même activité, de se comparer, de discuter. En figurine, on retrouve surtout la question de l’art quand les peintres ou les sculpteurs font preuve d’originalité, quand ils souhaitent montrer que notre activité, outre le bien être qu’elle est en mesure de nous procurer, reste un excellent moyen de s’exprimer et de créer, et ainsi de résister aux conformismes techniques capables d’alourdir l’intérêt porté à nos bonshommes.

Je vais désormais partager les pièces qui, selon ma vision des choses, ont marqués le monde de la figurine.

Commençons donc par une pièce de Marjin Van Gils, présentée à la Wolrd Expo le week-end dernier. Le figuriniste, reconnu dans le monde entier pour ses pièces engagées, revient sur un sujet apprécié par bon nombre d’artistes, la télévision. Il va plus loin que l’idée de manipulation que nous réserve la machine, il incorpore de la laideur à la scène, il souligne la décadence d’un type, un désespoir, une désillusion permanente et une incapacité de penser. Il dresse le portait d’une société au plus bas, où la solitude s’empare des hommes alors qu’ils sont de plus en plus nombreux sur terre.

La célèbre Mickette de Allan Carrsco. Ici, la figurine prends une tournure menaçante et c’est un système entier qui est dénoncé, un produit de consommation et de spectacle.

Une pièce de Jean Jacques Delorme, sculpteur spécialisé dans la réalisation d’animaux à qui il donne admirablement la vie. Il repeins la nature d’une adresse vertigineuse.

Cette tête de tortue réalisée par Rémy Tremblay livre un message sur l’homme, sur son impossibilité  à maîtriser ses déchets (le sac plastique en l’occurrence) et son aveuglement face à la nature, cette non prise en considération du différent.

Cette fois-ci, l’œuvre (je n’ai plus le nom de l’auteur) mets en évidence plusieurs personnages et choisi comme cadre un univers futuriste pour évoquer à sa manière une misère humaine, un manque, une frustration, un désir. Aborder le sujet sous l’angle de la figurine nous ouvre d’une autre façon les yeux.

À voir ici.

Finissons par le banquier de Jérémie Bonamant, pièce prononçant un vrai dégoût vis à vis de la hiérarchie sociale et de l’exploitation économique entraînées par l’argent. À travers ce visage, on arriverait presque à ressentir la peur qui anime l’individu, cette peur de perdre ses biens et de ne plus être considéré parmi les autre, mais on dissimule aussi l’autorité procurée par cette abondance de richesse. La tomate écrasée sur le socle est comme un cri de révolte, une énergie qui semble vouloir conquérir le public.

N’arrivant pas à insérer actuellement la photo de la figurine en question, je t’invite à suivre ce lien.

Avec une question telle que l’art, les réponses sont souvent incertaines et on reste dans l’impossibilité de répondre de manière radicale. Et c’est là que le débat est vraiment intéressant ! Il reste en tout cas primordial d’établir son propre avis, de se questionner, de prendre du plaisir et de libérer notre force créatrice sur ces bouts de plastiques et de métal, de s’exprimer librement et de s’arranger pour garder réconfort dans notre activité. Et sache que si j’ai écris cet article, c’est avant tout pour pouvoir en discuter avec toi, alors n’hésite pas à me laisser tes impressions. Longue vie à la figurine !