Art et figurines

La figurine est-elle un art ? Voilà une question qui a fait le tour du net et à laquelle tout le monde s’est un peu forcé de répondre. Aujourd’hui, je décide de partager mon point de vue à l’égard du sujet. Par définition, l’art étant la transformation de la nature, la figurine rejoins les disciplines artistiques au même titre que la peinture sur toile, le cinéma, la musique, la littérature… Quand on réalise une figurine, on cherche à faire quelque chose de beau, à suivre une mode esthétique et à créer un objet reconnu par les autres passionnés. C’est ici que l’on peut rapprocher la figurine au rang des « beaux-arts ».

En regardant à travers l’histoire, on constate que l’art a évolué, et en divisant cette évolution en deux parties distinctes, on y retrouve des caractéristiques à la figurine. Alors qu’avant, l’art se voulant une représentation parfaite de la nature, au point même de donner le vertige au public (ce qui se reflète dans l’univers « historique » des figurines), il s’est manifesté  par la suite comme la volonté de s’échapper du monde, de surprendre le spectateur et de le marquer, de changer les habitude d’une société à un temps donné, de transmettre une énergie capable de changer le cours des choses (on fait ici le rapprochement avec les figurines dites « fantastiques »). La question qui se soulève désormais est la suivante : Est-ce que le monde de la figurine est animé par cette recherche artistique ? En prenant l’exemple d’une exposition, on constatera que la figurine est, en général, abordée comme un loisir, comme l’occasion de nouer des liens et de se faire reconnaître par d’autres individus. Y aurait-il alors très peu d’artistes dans le monde de la figurine ? C’est fort probable, mais c’est aussi un peu le cas dans toutes les autres activités artistiques. Au cinéma, il y a les guignols qui cherchent les thunes en étalant un maximum les flingues et les nibars, et les types qui posent des questions en s’émancipant des codes moraux. Ce qui est beau dans la figurine, c’est que, pratiquée par des passionnés, elle ne se veut en aucun cas le moyen de s’enrichir ou de créer un tempérament sérieux. Elle permets même de s’amuser en abordant des thèmes humoristiques. C’est plus que des bouts de plombs et des morceaux de plastique, c’est une envie de se rapprocher autour d’une même activité, de se comparer, de discuter. En figurine, on retrouve surtout la question de l’art quand les peintres ou les sculpteurs font preuve d’originalité, quand ils souhaitent montrer que notre activité, outre le bien être qu’elle est en mesure de nous procurer, reste un excellent moyen de s’exprimer et de créer, et ainsi de résister aux conformismes techniques capables d’alourdir l’intérêt porté à nos bonshommes.

Je vais désormais partager les pièces qui, selon ma vision des choses, ont marqués le monde de la figurine.

Commençons donc par une pièce de Marjin Van Gils, présentée à la Wolrd Expo le week-end dernier. Le figuriniste, reconnu dans le monde entier pour ses pièces engagées, revient sur un sujet apprécié par bon nombre d’artistes, la télévision. Il va plus loin que l’idée de manipulation que nous réserve la machine, il incorpore de la laideur à la scène, il souligne la décadence d’un type, un désespoir, une désillusion permanente et une incapacité de penser. Il dresse le portait d’une société au plus bas, où la solitude s’empare des hommes alors qu’ils sont de plus en plus nombreux sur terre.

La célèbre Mickette de Allan Carrsco. Ici, la figurine prends une tournure menaçante et c’est un système entier qui est dénoncé, un produit de consommation et de spectacle.

Une pièce de Jean Jacques Delorme, sculpteur spécialisé dans la réalisation d’animaux à qui il donne admirablement la vie. Il repeins la nature d’une adresse vertigineuse.

Cette tête de tortue réalisée par Rémy Tremblay livre un message sur l’homme, sur son impossibilité  à maîtriser ses déchets (le sac plastique en l’occurrence) et son aveuglement face à la nature, cette non prise en considération du différent.

Cette fois-ci, l’œuvre (je n’ai plus le nom de l’auteur) mets en évidence plusieurs personnages et choisi comme cadre un univers futuriste pour évoquer à sa manière une misère humaine, un manque, une frustration, un désir. Aborder le sujet sous l’angle de la figurine nous ouvre d’une autre façon les yeux.

À voir ici.

Finissons par le banquier de Jérémie Bonamant, pièce prononçant un vrai dégoût vis à vis de la hiérarchie sociale et de l’exploitation économique entraînées par l’argent. À travers ce visage, on arriverait presque à ressentir la peur qui anime l’individu, cette peur de perdre ses biens et de ne plus être considéré parmi les autre, mais on dissimule aussi l’autorité procurée par cette abondance de richesse. La tomate écrasée sur le socle est comme un cri de révolte, une énergie qui semble vouloir conquérir le public.

N’arrivant pas à insérer actuellement la photo de la figurine en question, je t’invite à suivre ce lien.

Avec une question telle que l’art, les réponses sont souvent incertaines et on reste dans l’impossibilité de répondre de manière radicale. Et c’est là que le débat est vraiment intéressant ! Il reste en tout cas primordial d’établir son propre avis, de se questionner, de prendre du plaisir et de libérer notre force créatrice sur ces bouts de plastiques et de métal, de s’exprimer librement et de s’arranger pour garder réconfort dans notre activité. Et sache que si j’ai écris cet article, c’est avant tout pour pouvoir en discuter avec toi, alors n’hésite pas à me laisser tes impressions. Longue vie à la figurine !



14 Responses to “Art et figurines”

  • Sandman Says:

    Je pense que tu ne vas pas au bout de ta définition de l’art.
    Pour moi il manque la figurine de Faust de je ne sais plus qui un grec qui avait forte impression à une world expo. Le problème de la figurine pour faire passer un message c’est que c’est un support batard: c’est à la fois une sculpture et à la fois une peinture.
    Or si les deux prises séparément sont de l’art. le mélange n’est pas forcement de bon goût.
    Et je pense que parler de Giacometti (qui fait de la figurine aussi) dans ton propos serait bon.

    Bref c’est des pistes de travail, mais les figurines que l’on sculpte, peint sont à la base ni plus ni moins que des jouets.

    Et c’est rare de voir des figurines qui méritent le statut d’oeuvre d’art.

    Pour parler expérience personnelle, j’ai présenté une figurine l’année dernière en arts plastiques pour le bac (mon sujet était la télévision et j’ai fait quelque chose de très proche (enfin pas dans la peinture mais dans l’idée) du travail qu’on peut voir, le seul truc de différent par rapport à une toile ou une sculpture c’est la 3d (pour la toile) et la taille pour la sculpture, l’usage de la figurine m’a permis de mettre en scène la figurine dans son environnement (la télé) et le spectateur va regarder la télé et voir l’image, ainsi il est pris au piège de l’installation (il voit dans la télé un homme qui regarde la télé: mise en abime: il se voit lui même). Le support de la figurine est ici le meilleur pour faire passer le message que l’on veut (je suis pas clair du tout tant pis).

    Bref tout ça pour dire on peut très bien faire passer des messages avec des figurines mais c’est quand il n’y a pas un meilleur support plastique disponible (qui peut être n’importe lequel, vidéo, sculpture, peinture…etc…).
    De là à dire que la figurine est un art…

  • Thantor Says:

    Ton idée est intéressante, mais pourquoi l’art doit-il être sérieux?
    Tes exemples sont bien choisis, mais ils soutiennent une thèse qui est que l’art (du moins la figurine) se doit d’être dénonciateur de quelque chose (en l’occurrence des travers de l’humanité).
    Une figurine peut émouvoir par une ambiance, parce qu’elle nous raconte une histoire, parce qu’elle nous fait rire, en bref, parce qu’elle nous interpelle en positif ou en négatif.
    Voili, voilou mon point de voue!!!!

  • Thantor Says:

    Pour sandman,

    « c’est à la fois une sculpture et à la fois une peinture.
    Or si les deux prises séparément sont de l’art. le mélange n’est pas forcement de bon goût. »

    il y a fort longtemps les sculptures étaient peintes (principalement les sculptures religieuses de l’époque romane), et cela ne les a jamais « déclassées ».

  • Cyril Says:

    Salut vous deux, merci d’avoir pris le temps de donner votre avis !

    @ Sandman : Je suis d’accord quand tu dis que je ne vais au bout de ma définition de l’art, faudrait fouiller encore plus. Pour la figurine de Faust, si je ne l’ai pas présentée dans l’article, c’est qu’elle ne m’a personnellement pas touché, c’est super fin et il y a un travail monstrueux, mais moi ça ne m’a pas interpellé.
    Pour le statut d’œuvre d’art, je le trouve totalement subjectif, et il ne signifie au final pas grand chose, sinon qu’il caractérise les humeurs des individus. Pour ta remarque sur le support batard, j’avoue être partagé, d’un côté je comprends cette idée de mélange qui rends difficile la lecture d’une figurine, de l’autre je partage l’avis de Thantor. Je serai curieux de voir ta pièce sur la télévision :)
    Sinon faire passer un message avec une figurine est, je trouve, tout à fait justifiable, c’est une activité qui est tout aussi légitime que les arts traditionnels, peut-être est-ce simplement un art nouveau ?
    Je dirais qu’il n’y pas de meilleur support qu’un autre, à la base de l’art, il dois y avoir le plaisir, et j’estime que ce dernier prends lieu quelque soit la matière travaillée.

    @Thantor : Je te rejoins, je n’ai pas suffisamment nuancé mes propos. J’ai pris beaucoup d’exemples de thèmes sérieux, mais l’art peut se manifester dans l’humour, le burlesque, l’absurde… Je pense d’ailleurs aux univers fantaisistes qui nous font voyager, qui nous permettent de nous échapper et de découvrir une forme d’innocence. L’art, c’est un peu cette rupture avec le réel, et la figurine, d’une certaine façon, la caractérise :)

    Je me pose d’autres questions maintenant. J’ai l’impression que ce qui fait la force de l’art, c’est qu’il nous échappe totalement. On s’attache à le définir, mais c’est plutôt lui qui nous définit.

  • Théo Says:

    Je n’ai pas lu les messages postés avant moi, donc je vais peut-être répéter. Si c’est le cas, je suis désolé.

    L’art est déclinable en de nombreuses définitions et souvent dépendant de plusieurs d’entre elles.
    Tu as parlé de la gratuité, du travail qui se donne pour rien. En effet nombre de figurinistes travaillent pour leur simple plaisir, leur envie de mettre en couleur ces bouts de plastique. Ou encore pour se prouver qu’il sont capables de faire mieux que la fois précédente, pour mettre à l’épreuve leur capacité.
    Mais l’art n’est pas simplement (et je parle particulièrement de la peinture sur toile qui se rapproche quand même plus de la figurine que les autres formes d’art) la vaine démonstration d’une prouesse technique ! Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil à une grande partie de ce qui s’est fait depuis le début XXème.

    L’art vise à produire du beau, c’est indéniable. Dans le travail de l’artiste, contrairement au simple artisan, il n’y a pas vraiment une idée qui précède la production. Chez l’artiste, l’idée naît dans, par, en même temps que l’œuvre, elle fait corps avec elle ; on ne parle pas d’ailleurs de production, mais plutôt de « création artistique », au sens théologique presque du terme. Il y a comme un souffle divin qui passe à travers l’artiste pour s’insuffler dans la pièce et rendre son « idée », son « concept » (appelez ça comme vous voulez) indépendant de l’œuvre d’art.

    Je pense que la figurine, le travail sur figurine, même s’il peut donner lieu à nombre de projets, à une kyrielle de création immense, à des idées en veux-tu en voilà, reste enfermé à cause de ce bout de plastique qui le retient prisonnier. Il ne semble pas y avoir ce problème dans le cinéma, la littérature (oh que non !) ou la peinture sur toile. Bien sûr il y a le matériau de base auquel on ne peut déroger (les mots pour la littérature [quoique les surréalistes ont montré que ce n'était pas forcément le cas], la bande pour le cinéma…) et on peut toujours essayer de se libérer de cette emprise que force la figurine (au moyen de conversion, à travers les dioramas), mais la figurine semble néanmoins multiplier les contraintes : la figurine elle-même, la peinture, le type de peinture. L’art chercher à s’affranchir (dans un certaine mesure, restons modérés !) de contraintes qui peuvent surgir devant lui.
    On pourra toujours trouver à redire bien entendu.

    Enfin, je trouve que les pièces que tu as choisies comme exemple pour illustrer le caractère artistique de la figurine ne sont pas forcément représentatives pour la simple raison que l’œuvre d’art n’a pas forcément pour vocation (même si Picasso a dit le contraire) de véhiculer un message, mais bien en tous cas d’incarner le beau !

    Voilà, ce que j’en dis. J’en oublie beaucoup et je me mets contre toi. Bien sûr par certains côté la peinture sur figurine peut se rapprocher de l’art, mais ce sont pour des raisons que tu as évoquées, il ne sert à rien de t’appuyer. Les autres raisons, je ne les ai pas cherchées.

    En espérant que tu comprendras comment je vois l’truc.
    T2O du fofo !

  • [HvH] Says:

    La notion d’art évolue avec le temps, et la perception d’une production plastique aussi. Les sculpteur romans qui produisaient des représentations polychromes ne se revendiquaient pas comme artistes. On considère aujourd’hui que c’est de l’art. Les figurinistes d’aujourd’hui seront peut-être reconnus demain.

    Transmettre un message, une opinion n’est pas propre à l’art (cf. médias, web, actions engagées). C’est important car on confond souvent démarche artistique et démarche engagée. Attention aussi à ne pas prêter un engagement à un plasticien qui n’en a pas.

    L’art actuel (moderne, contemporain ou post moderne) interroge, pose question sur notre société (cf. art contemporain), notre monde (cf. installation, architecture, land art…) et surtout l’art lui-même (d’ou l’importance des références d’un artistes).

    La figurine n’est qu’une forme de sculpture, ce qui lui permet d’avoir une prétention artistique c’est la démarche de questionnement du plasticien. C’est ce qui différencie aussi l’acte plastique de peindre que de peindre son appartement.

    J’espère avoir été constructif. :)

  • Skyzo Says:

    Pour ma part je trouve que sous certaines formes, la figurines est un art mêlé de toutes sortes d’arts (musique, film, peinture, sculpture, pub etc.) que nous subissons parfois malgré nous.
    De nouveau pour ma part je considère la figurine comme un support artistique et une transformation artisannale !
    Il serait un peu prétentieux de dire c’est de l’art pure mais une forme d’art mélangé à de l’artisannat est plutôt une vision juste.(amha)
    Après il ne faut pas oublier que sans réel message derrière une pièce ca ne reste qu’un applat technique plus ou moins fourni.
    Voilà

    +++

  • Cyril Says:

    Merci HvH, Théo et Skyzo pour vos argumentations !

    @ Théo : La figurine est plutôt vue comme un passe temps parce qu’elle est jeune, parce qu’elle ressemble à des statuettes qui n’ont pas de valeur précise, qui ne sont pas techniquement utiles (d’ailleurs on a tendance à classer l’art parmi les choses sans nécessité précise dans la vie quotidienne, en opposition à l’artisanat). Je pense que son statut va évoluer avec le temps, mais j’espère aussi qu’elle préservera sa modestie en restant une activité passionnante et agréable. Pour ce qui est du bout de plastique qui la retient prisonnier, je trouve ton idée vraiment pas mal. Plus haut, Sandman, parlait d’ailleurs de jouets. On distingue nettement la figurine de Wargame qui se veut à la fois jolie (elle peut incarner le beau), mais qui ne se vante d’aucun mérite utilitaire, cette activité artistique est une simple détente. Il y plusieurs niveaux de lecture dans la figurine, les pièces d’expositions rejoignent plus cette recherche artistique combinant à la fois des efforts techniques et une volonté de partager une émotion, un caractère précis (c’est là qu’ont peut s’amsuer à évoquer les couleurs, les jeux de lumières….).

    @ HvH : Tu rappelle bien la notion du temps :), je l’ai à peine évoqué dans l’article, j’ai juste parlé de mode esthétique. Le monde de la figurine, tel qu’il est, tel qu’il se transforme, correspond à une génération précise. Même si la figurine est une activité récente, elle illustre bien le passé, les disciplines artistiques plus traditionnelles, mais le but recherché par les plasticiens, pour reprendre ton expression, est sans doute différent dans la figurine.
    Mais dans un sens, un sculpteur, ou un peintre, qui va travailler dans le but de créer quelque chose de beau, ou celui qui va pratiquer son activité pour partager une idée, une humeur, ne sont finalement pas si différents, car dans le beau, on cherche quand même à étonner et à surprendre par ce que peuvent devenir ces simples miniatures. Ca me rappelle d’ailleurs une citation du style : « Si en commençant l’écriture d’un roman, tu ne crois pas que ce sera le meilleur livre jamais écrit, alors ca ne sert à rien de le commencer. » Quand on commence une figurine, on se fixe des objectifs, on anticipe notre travail et cela va nous guider. La figurine se caractérise à la fois par l’aspect détente et l’énergie qu’elle façonne en l’homme. L’art en général interroge un public, cherche à lui parler, c’est un peu le cas dans notre passion mais celle ci est modeste et se trouve surtout pratiquée pour le plaisir qu’elle procure.

    @ Skyzo : Je partage cet avis selon lequel la figurine se mêle à l’artisanat pour son côté pratique (dans les Wargames, dans la façon qu’elle permets à certains d’en vivre), et quelle s’interprète comme une « palette » où des activités et des idées s’entremêlent pour donner quelque chose d’au final assez mystique. C’est certainement un milieu d’influences :)

    Celui qui veut à tout prix voir de l’art dans la figurine est peut-être celui qui veut sacraliser son passe temps et justifier ses centaines d’heures passées à l’atelier, il prends peut-être au sérieux une passion qui ne s’en réclame pas.

    Et celui qui refuse de voir en nos bonshommes de la création artistique, une manifestation de l’art, c’est sans doute celui qui se veut particulièrement exigeant avec l’art, quelqu’un d’un peu élitiste.

    Fascinant ce débat. L’appellation art est tellement vaste qu’elle ne représente plus rien, mais je trouve ça cool de voir des gens défendre leur vision des choses.

  • Lézard des Dunes Says:

    Amen. Je ne fais pas de figurines, je ne taille pas, ne pose ni des couleurs et des teintes, mais j’aimerais quand même ajouté quelque chose.

    Aujourd’hui, la notion d’art est une réalité assez hasardeuse. Il suffit de voir le recyclage fait autour de l’art contemporain (qui se dit « contemporain » mais qui tourne sur les mêmes principes depuis plus de 150 ans…), ou encore d’entendre les publicistes véreux qui tentent de nous faire acheter la dernière paire de Nike à la mode clamer haut et fort que se sont des artistes, pour finalement se demander ce qu’est vraiment l’art…

    L’art, c’est du travail, du talent, de la volonté au service de l’Homme et du bonheur par l’intégrité et la volonté de servir plus grand que soit tout en voulant parfaire nos connaissances…

    Pour moi, la figurine rentre bien dans cette définition.

    Et pour rester plus objectif, je tiens à préciser que les premières représentations d’art techniquement reconnu comme tel fut développer par l’Homo Sapiens Sapiens, il y a plus de 30 000. Et en clair, ça donnait ça :

    http://boucherieart.free.fr/art_culture_paris/art_paris_culture_mode_im/venus_willendorf.gif

    La figurine n’est pas un art, mais c’est l’art premier.

  • Cyril Says:

    Merci pour ton intervention lézard, c’est vrai que les statues / figurines font parties des premières réalisations des hommes.
    Et l’art au service de la publicité, ce n’est que de la propagande marchande. C’est ça le danger de l’art, uniformiser une pensée.

  • Pierre Says:

    L’ art, une notion bien vaste ! Pour moi la figurine en est un de par différents aspects :

    Chacun peut y exprimer sa créativité et son originalité, grâce à la sculpture et aux conversions nous ne sommes pas « soumis » à nos petits bonshommes mais on peut leur donner vie à notre manière voire faire passer un message sur la société ou autre, fait que l’ on retrouve partout que ce soit dans la peinture le dessin, le cinéma…

    Comme des gens vont peindre des toiles pour se détendre et s’ amuser, Ici c’ est pareil même si l’ aspect technique, je trouve, est très (trop ?) présent dans le milieu de la figurine. Cependant on est toujours épaté et le fait que ce soit en trois dimensions, un socle etc nous offre tellement de possibilités que c’ est génial.

    Oui le but est de créer du beau, mais comme on le répète souvent de beaux fondus ne font pas vivre la fig et je serais beaucoup plus sensible à une pièce bien pensée et qui nous transporte plutôt qu’ une autre avec une technique parfaite et sans vie. Tes exemples sont bien choisis, le Faust manque peut être.

    Voilà pour mon opinion, merci Cyril de créer ce débat ça fait du bien de réfléchir sur ce qui nous entoure et il y a beaucoup à développer sur le sujet :)

  • Cyril Says:

    Je commence aussi à m’intéresser au « caractère » de la figurine au lieu de juger bêtement la qualité d’un dégradé. Dans pas mal d’expos je me suis amusé à chercher les imperfections, les faiblesses techniques sur les pièces présentées au lieu de regarder la figurine en face et ce qu’elle représentait vraiment. Après la technique est un bon appui pour transmettre ce que l’on souhaite, mais en effet elle ne doit pas être un but en soi. Merci d’être intervenu Pierre, c’est grâce aux commentaires que le sujet est devenu intéressant et que j’ai pu voir un peu plus loin que le bout de mon nez !

  • Slagash Says:

    En pur parnassien, je me fous personnellement pas mal des messages que l’on veut faire passer dans une figurine ou un diorama.
    Tout ce qui m’importe est la qualité technique et l’émotion qu’elle me transmet.

    Dans le Mickey de Carasco, je vois un simple détournement d’une figure enfantine et gentille en un monstre, et c’est ça qui me plait.

    La peinture sur toile étant considérée universellement comme de l’art, la peinture sur figurine devrait l’être aussi, je ne vois pas au nom de quoi on ferait une différence (quant à ceux qui associent sculpture et peinture alors là…).

    Bref, j’aime l’art de la peinture sur figurine parce qu’elle à le bon goût d’être intrinsèquement figurative, à l’inverse de sa cousine en 2D.

    Bref, pour moi la question n’a pas lieu d’être, la réponse apparait de manière tout à fait logique.

    Cessez donc de vouloir nous faire réfléchir sur la société à coup de morceau de résine de 3cm de haut, c’est inutile en plus d’être prétentieux.
    Vomissons tous ensemble dans l’urinoir de Duchamps et militons pour le beau et l’esthétique, c’est tout ce qu’il nous reste.

  • Cyril Says:

    Les questions sont quand même plus importantes que les réponses non ?
    « Cessez donc de vouloir nous faire réfléchir sur la société à coup de morceau de résine de 3cm de haut, c’est inutile en plus d’être prétentieux. » :

    J’ai l’impression que tu ne réfléchit pas avant de parler. Pourquoi veut tu imposer ton avis de cette manière ? Sur le coup je dirai que c’est plutôt toi le prétentieux.
    Je ne te reproche pas de te moquer des messages que l’on peut faire passer au travers des figurines, si tu recherche autre chose dans la figurine il n’y pas de problème, mais faut accepter que certains y voient un moyen de s’exprimer.