La caisse à outils du figuriniste



On m’a récemment conseillé d’écrire un article sur le matériel que j’utilise pour réaliser nos petites figurines. Je vais donc passer en revue tout ce qui traîne a proximité de l’atelier et décrire brièvement ces outils.

Commençons par les pinceaux et les peintures, spécimens sans lesquels nos bonshommes n’auraient encore jamais eu de couleurs. Comme bon nombre de figurinistes, je privilégier les pinceaux en poil de martre. Actuellement, j’en ai cinq ou six, mais je ne te cache pas qu’au moins la moitié sont tellement usés qu’ils ne conviennent plus qu’aux brossages à sec. ..

Pour les aplats, les lavis, les glacis, j’utilise un pinceau avec un gros réservoir. Il me permets de recouvrir rapidement les surfaces et de garder ma peinture suffisamment longtemps sans avoir à revenir en reprendre sur ma palette toutes les trente secondes. C’est clairement le meilleur pinceau que j’ai à ce jour utilisé, mais il faudra au moins compter dans les 10-15 euros pour s’en procurer un. L’investissement est vite rentabilisé et les premières heures passées avec sont un vrai moment de plaisir. Le mien a connu un petit accident : sa pointe a rencontrée la colle à rustine que j’utilise pour faire les filets de bave et il a fallu de longs moments avant de pouvoir là remettre en place. La méthode employée pour défaire les poils du pinceau a consisté en de nombreux passages sous l’eau chaude, et devrait bientôt voir le jour sous forme de tutoriel sur le blog.

Un autre, toujours en poil de martre, possède une pointe assez allongée et son réservoir beaucoup moins épais permets de travailler les lumières et certains détails.

La suivant est ce que l’on appelle souvent un pinceau détail fin. Il est idéal pour travailler les petites surfaces (gemmes, pendentifs…) et mettre en valeur les arrêtes. Il faut cependant faire attention à ne pas trop encombrer sa pointe de peinture car il perdra alors toute sa dextérité et deviendra un outil plus encombrant qu’autre chose. De la même façon, pour ne pas l’user trop vite, il est primordial de ne pas peindre uniquement avec sa pointe, ce qui là courberait et compliquerait le travail de peinture à effectuer.

Enfin, quelques uns, qu’ils soient complètement abîmés ou qu’ils aient été retrouvés avec le vieux matos d’art plastique du collège, me sont utile pour les brossages à sec et plus généralement la mise en couleur des socles. Quand il ne leur manque pas la moitié des poils, c’est qu’ils sont carrément collés entre eux, mais ces reliques ont toujours le mérite de dépanner quand il le faut.

Quand je peignai des décors pour les tables de jeux, j’avais recours à quelques poids lourds. Peut-être me serviront-ils lorsque je m’attaquerai à un projet de plus grande ampleur, comme un diorama par exemple.

J’aborderai rapidement les peintures. Utilisant de l’acrylique, je suis gourmand de la Games Workshop (une review est d’ailleurs à lire ici) même si je trouve mon compte dans certaines P3 et Prince August. Ce n’est en fait qu’une question d’habitude et il est fort probable que toutes les marques se valent (j’en ai pas suffisamment essayé pour appuyer des arguments précis).

Un article sur le matériel serait incomplet sans la présence de nos chères pinces. Personnellement, j’en préconise deux : La pince coupante et la pince plate. La première est carrément indispensable à tous les figurinistes, c’est grâce à elle qu’on enlève les figurines des grappes plastiques, qu’on casse l’ardoise si souvent utilisée sur les socles, qu’on convertit à foison….

On a recours à la seconde lorsqu’il convient de plier / courber des éléments, mais aussi pendant la sculpture quand on confectionne une armature.

Le scalpel tiens quand à lui une place non négligeable dans notre caisse à outils. À la préparation d’une figurine, il est indispensable pour retirer les lignes de moulage et les « carottes ». C’est également l’instrument qui nous permets de couper nos pâtes à sculpture.

Malgré leur utilité lors de la construction de socles et de décors, les limes ont tendance à abîmer légèrement les figurines à l’étape de la préparation. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser du papier de verre, les modèles très fins sont parfaits pour nos p’tits bonshommes.

Du côté du support, on a tous commencés avec le vieux papier journal pour protéger le coin de la table de cuisine. Libre à chacun de confectionner son propre atelier, quelques planches en bois permettent par exemple de se garantir un petit confort.

J’encourage l’utilisation d’une palette humide. Elle permets de préserver se peinture bien plus longtemps et, même si la dilution est un plus difficile à contrôler, on est sûr de ne pas mélanger ses couleurs à d’autres saletés qui pourraient nous faire rater un dégradé.

Au niveau des colles, j’utilise de la super glue pour presque toutes les tâches (montage du plastique, construction de socles…). Pour les gestes demandant de la précision, j’évite de mettre le tube directement en contact de la surface et je préfère en déposer sur une tige en fer qui me servira à déposer le liquide de manière très délicate. Rien ne sert de prendre celle qui coûte la plus cher, les plus simples feront parfaitement l’affaire. À noter d’ailleurs qu’elles se divisent en deux catégories, les « liquides » et les « gels ». Les premières ont l’inconvénient de couler rapidement et s’avèrent parfois imprécises, alors que les secondes sont parfois trop épaisses mais ont l’avantage de rendre le geste plus souple. Personnellement, j’ai souvent recours aux « liquides » pour le travail des socles et aux « gels » pour les assemblages et conversions de figurines.

Terminons sur la classique perceuse à main. C’est grâce à elle que l’on peut contre-percer ses figurines et faire des trous pour simuler les canons des armes à feu. J’ai celle de GW mais je la déconseille car elle à tendance à se dévisser pendant la manipulation. Pour ce qui est des forêts, il est préférable d’en avoir une bonne quantité et de diamètres différents, mais ils coûtent relativement chers. Un pochette de 15 reviens à 15 euros ! Prends en soi, c’est vraiment très fragile.

Cette review est désormais terminée, j’espère qu’elle sera utile à quelques débutants et autres passionnés. Présenter ses outils et sa manière de procéder avec est une chose souvent enrichissante, alors j’incite les bloggeurs à en parler à leur tour :)


4 Responses to “La caisse à outils du figuriniste”

  • Pierre Says:

    On est synchro sur les articles ! ^^
    C’ est sympa comme revue et bien détaillé, je te rejoins pour la palette humide, c’ est le must. T’ as juste peut être oublié de parler des lampes lumière du jour mais c’ est un détail :)
    Bon boulot mec !

  • Léonard Says:

    Sympa l’article, bien utile pour les débutants ;) !
    Et je suis 100% d’accord avec toi concernant la perceuse à main GW, celles qu’on trouve dans les magasins de bricolage sont souvent de meilleure qualité et moins chères !

    • Cyril Says:

      C’est clair qu’elle est mal foutue leur perceuse, quand je la manipule elle se dévisse progressivement et à cause de ça j’ai du casser au moins deux forets… J’irai voir dans un magasin de bricolage, je ne savais pas qu’on pouvait en trouver dans ce genre de boutique, merci pour l’info ;)