août 24 2011

Pas cher le socle, pas cher !

On fait souvent appel à un ébéniste pour se procurer des socles capables de mettre en valeur nos petits personnages. Seulement voilà, notre passion représentant déjà un coût relativement élevé, on est pas toujours en mesure d’allonger le budget pour remédier à ce besoin. C’est pour cela que  bon nombre d’entre nous fouillent les brocantes ou s’amusent à rechercher autour d’eux quelque chose qui pourrait faire office de socle. On peut demander des chutes de bois au menuisier du coin, mais aussi faire un tour dans une vieille zone industrielle pour trouver des baguettes de diamètres différents. C’est ce que j’ai fait, et voilà avec quoi je suis rentré :

Devant confectionner un socle pour un piéton de 30 mm, j’ai décidé de couper une baguette rectangulaire. Pour cela, rien de bien compliquer, il suffit juste de choisir les dimensions et de tracer quelques traits de repères.

On fixe maintenant notre morceau sur un étau, on sert bien mais pas excessivement au risque d’abîmer le bois.

Il n’y pas plus qu’à scier, on prends le temps de bien amorcer, on emploie toute la longueur de la lame et le tour est joué.

On finit en passant un coup de lime à bois.

Par la suite, on peut casser la monotonie du socle en le creusant (j’utilise une pince coupante mais on peut aussi employer d’autres outils en fonction du rendu souhaité). Cette méthode, souvent utilisée pour les décors représentant une forêt ou des rochers, est le moyen d’apporter encore un peu plus de réalisme à sa pièce.

Voilà un exemple sur autre socle un peu plus gros.

Voilà donc de quoi confectionner ses socles gratuitement. Cette technique n’a rien de révolutionnaire mais j’ai voulu rappeler / montrer qu’on peut toujours se débrouiller avec les moyens du bord. Au boulot !


août 23 2011

Art et figurines

La figurine est-elle un art ? Voilà une question qui a fait le tour du net et à laquelle tout le monde s’est un peu forcé de répondre. Aujourd’hui, je décide de partager mon point de vue à l’égard du sujet. Par définition, l’art étant la transformation de la nature, la figurine rejoins les disciplines artistiques au même titre que la peinture sur toile, le cinéma, la musique, la littérature… Quand on réalise une figurine, on cherche à faire quelque chose de beau, à suivre une mode esthétique et à créer un objet reconnu par les autres passionnés. C’est ici que l’on peut rapprocher la figurine au rang des « beaux-arts ».

En regardant à travers l’histoire, on constate que l’art a évolué, et en divisant cette évolution en deux parties distinctes, on y retrouve des caractéristiques à la figurine. Alors qu’avant, l’art se voulant une représentation parfaite de la nature, au point même de donner le vertige au public (ce qui se reflète dans l’univers « historique » des figurines), il s’est manifesté  par la suite comme la volonté de s’échapper du monde, de surprendre le spectateur et de le marquer, de changer les habitude d’une société à un temps donné, de transmettre une énergie capable de changer le cours des choses (on fait ici le rapprochement avec les figurines dites « fantastiques »). La question qui se soulève désormais est la suivante : Est-ce que le monde de la figurine est animé par cette recherche artistique ? En prenant l’exemple d’une exposition, on constatera que la figurine est, en général, abordée comme un loisir, comme l’occasion de nouer des liens et de se faire reconnaître par d’autres individus. Y aurait-il alors très peu d’artistes dans le monde de la figurine ? C’est fort probable, mais c’est aussi un peu le cas dans toutes les autres activités artistiques. Au cinéma, il y a les guignols qui cherchent les thunes en étalant un maximum les flingues et les nibars, et les types qui posent des questions en s’émancipant des codes moraux. Ce qui est beau dans la figurine, c’est que, pratiquée par des passionnés, elle ne se veut en aucun cas le moyen de s’enrichir ou de créer un tempérament sérieux. Elle permets même de s’amuser en abordant des thèmes humoristiques. C’est plus que des bouts de plombs et des morceaux de plastique, c’est une envie de se rapprocher autour d’une même activité, de se comparer, de discuter. En figurine, on retrouve surtout la question de l’art quand les peintres ou les sculpteurs font preuve d’originalité, quand ils souhaitent montrer que notre activité, outre le bien être qu’elle est en mesure de nous procurer, reste un excellent moyen de s’exprimer et de créer, et ainsi de résister aux conformismes techniques capables d’alourdir l’intérêt porté à nos bonshommes.

Je vais désormais partager les pièces qui, selon ma vision des choses, ont marqués le monde de la figurine.

Commençons donc par une pièce de Marjin Van Gils, présentée à la Wolrd Expo le week-end dernier. Le figuriniste, reconnu dans le monde entier pour ses pièces engagées, revient sur un sujet apprécié par bon nombre d’artistes, la télévision. Il va plus loin que l’idée de manipulation que nous réserve la machine, il incorpore de la laideur à la scène, il souligne la décadence d’un type, un désespoir, une désillusion permanente et une incapacité de penser. Il dresse le portait d’une société au plus bas, où la solitude s’empare des hommes alors qu’ils sont de plus en plus nombreux sur terre.

La célèbre Mickette de Allan Carrsco. Ici, la figurine prends une tournure menaçante et c’est un système entier qui est dénoncé, un produit de consommation et de spectacle.

Une pièce de Jean Jacques Delorme, sculpteur spécialisé dans la réalisation d’animaux à qui il donne admirablement la vie. Il repeins la nature d’une adresse vertigineuse.

Cette tête de tortue réalisée par Rémy Tremblay livre un message sur l’homme, sur son impossibilité  à maîtriser ses déchets (le sac plastique en l’occurrence) et son aveuglement face à la nature, cette non prise en considération du différent.

Cette fois-ci, l’œuvre (je n’ai plus le nom de l’auteur) mets en évidence plusieurs personnages et choisi comme cadre un univers futuriste pour évoquer à sa manière une misère humaine, un manque, une frustration, un désir. Aborder le sujet sous l’angle de la figurine nous ouvre d’une autre façon les yeux.

À voir ici.

Finissons par le banquier de Jérémie Bonamant, pièce prononçant un vrai dégoût vis à vis de la hiérarchie sociale et de l’exploitation économique entraînées par l’argent. À travers ce visage, on arriverait presque à ressentir la peur qui anime l’individu, cette peur de perdre ses biens et de ne plus être considéré parmi les autre, mais on dissimule aussi l’autorité procurée par cette abondance de richesse. La tomate écrasée sur le socle est comme un cri de révolte, une énergie qui semble vouloir conquérir le public.

N’arrivant pas à insérer actuellement la photo de la figurine en question, je t’invite à suivre ce lien.

Avec une question telle que l’art, les réponses sont souvent incertaines et on reste dans l’impossibilité de répondre de manière radicale. Et c’est là que le débat est vraiment intéressant ! Il reste en tout cas primordial d’établir son propre avis, de se questionner, de prendre du plaisir et de libérer notre force créatrice sur ces bouts de plastiques et de métal, de s’exprimer librement et de s’arranger pour garder réconfort dans notre activité. Et sache que si j’ai écris cet article, c’est avant tout pour pouvoir en discuter avec toi, alors n’hésite pas à me laisser tes impressions. Longue vie à la figurine !



août 23 2011

[Sculpture] Tête de vieillard

J’ai récemment entamé la sculpture d’une tête humaine, celle d’un vieux personnage fatigué. N’ayant pas encore de pinceau gomme, j’ai du travailler les formes et les textures à l’aide d’outils pointus basiques. Ce n’était pas très pratique mais l’exercice fut prenant. À noter bien sûr que la partie des yeux n’est pas terminée.


août 22 2011

Revue des News # 16

Il est l’heure de poser un regard critique sur les dernières sorties.

On débute avec les nouveautés de Miniatures Factory, l’excellente marque de Jacques Alexandre Gillois.

Brandy.

Voilà encore une grosse tuerie de la part du sculpteur que l’on surnomme « Dieu » dans le monde de la figurine. La peinture, simple et efficace, différencie toutes les surfaces.

Floyd.

Le voilà le coup de cœur de la semaine. L’expression et l’allure de ce personnage malsain appelle furieusement mon pinceau.

Laissons entrer pour la première fois sur ce blog la société Bushido.

Bobata.

Cette grosse bête toute rouge est un bon mélange de plusieurs styles, sympathisant à la fois avec la culture Japonaise et le monde de la BD.

Bikou.

Avouons que la photo est vraiment naze, parce que la pose élancée semble vraiment cool.

Nezumi.

Une figurine bien agréable que voici, l’angle de la photo est ce coup-ci parfait.

Kitsune.

Le style se prête à celui de Bobata, mais ce personnage ne m’emballe pas pour une simple question de goût.

Alkemy est à la Une avec trois bonshommes bien sympas.

Le studio 38 fait décidément du très bon travail, quel plaisir de voir le jeu Alkemy continuer !

Agora Miniatures, la boîte de Thomas David, poursuis sa lancée et c’est un vrai plaisir visuel.

Ca a l’air si fin… Le design est assez novateur et c’est avec curiosité que je vais suivre attentivement les sorties de cette marque.

Deux grosses nouveautés chez Forge World.

Un lance-missiles Praetor.

Pour une fois, j’adore un char ! Admire cette peinture si réaliste.

Un décor imposant.

La qualité est assez impressionnante cette semaine, et c’est un plaisir de découvrir la marque Bushido qui fait part d’un potentiel énorme.


août 22 2011

[Août] Best of | 01

Il en est tombé de jolies figurines pendant mon absence. On y jette un œil dès maintenant !