Salutations, ayant pour projet de peindre une ancienne figurine Rackham (celle située à gauche sur cette photo ), j’ai réalisé un socle forestier. J’ai voulu y mettre pas mal de brindilles et jouer sur le côté sauvage. Pour l’instant, je ne sais pas encore si j’ajouterai après peinture de la mousse et de le végétation, ou si je l’enneigerai si jamais je peins la figurine dans des teintes très sombres (le coontraste serait alors assuré.)
On fait souvent appel à un ébéniste pour se procurer des socles capables de mettre en valeur nos petits personnages. Seulement voilà, notre passion représentant déjà un coût relativement élevé, on est pas toujours en mesure d’allonger le budget pour remédier à ce besoin. C’est pour cela que bon nombre d’entre nous fouillent les brocantes ou s’amusent à rechercher autour d’eux quelque chose qui pourrait faire office de socle. On peut demander des chutes de bois au menuisier du coin, mais aussi faire un tour dans une vieille zone industrielle pour trouver des baguettes de diamètres différents. C’est ce que j’ai fait, et voilà avec quoi je suis rentré :
Devant confectionner un socle pour un piéton de 30 mm, j’ai décidé de couper une baguette rectangulaire. Pour cela, rien de bien compliquer, il suffit juste de choisir les dimensions et de tracer quelques traits de repères.
On fixe maintenant notre morceau sur un étau, on sert bien mais pas excessivement au risque d’abîmer le bois.
Il n’y pas plus qu’à scier, on prends le temps de bien amorcer, on emploie toute la longueur de la lame et le tour est joué.
On finit en passant un coup de lime à bois.
Par la suite, on peut casser la monotonie du socle en le creusant (j’utilise une pince coupante mais on peut aussi employer d’autres outils en fonction du rendu souhaité). Cette méthode, souvent utilisée pour les décors représentant une forêt ou des rochers, est le moyen d’apporter encore un peu plus de réalisme à sa pièce.
Voilà un exemple sur autre socle un peu plus gros.
Voilà donc de quoi confectionner ses socles gratuitement. Cette technique n’a rien de révolutionnaire mais j’ai voulu rappeler / montrer qu’on peut toujours se débrouiller avec les moyens du bord. Au boulot !
J’écris cet article pour inciter les figurinistes à renouveler ou acquérir du matériel pour confectionner leurs socles et décors au moyen d’une petite balade en forêt. Il s’agit de récupérer des brindilles, des pierres, de l’écorce… que l’on pourra par la suite utiliser pour personnaliser ses pièces. J’y avais consacré une mallette, mais avec le temps, j’ai fini par y entasser n’importe quoi et il était temps de là réorganiser.
La preuve en image :
Après une virée dans la combe, voilà ce que je ramène :
J’ai trouvé des tuiles cassées, elle peuvent m’être utile pour un grand décor ou même pour de petits socles. Il suffit en effet de les gratter avec une lame pour obtenir des morceaux très fins (presque de la poussière !) que je pourrais ajouter à des décors urbains en ruine.
Je consacre ensuite un compartiment de la mallette à des pierres de différentes tailles.
J’ai aussi ramassé de petites brindilles auxquelles j’ai souvent recours pour les socles de mes pièces 28mm.
D’autres un peu plus grosses.
Et encore d’autres qui peuvent dépanner pour un diorama ou un gros décor.
J’ai également récupéré quelques touffes d’herbes séchées.
De l’écorce.
Un compartiment accueille de l’ardoise et d’autres pierres.
Il faut aussi garder sous la main du sable.
Un fourre tout me permets de rassembler diverses branches, pierres…
Comme il me reste de la place, j’y ajoute d’autres matériaux, comme du bois et des cures dents qui peuvent toujours m’être utiles lors de la réalisation d’un socle ou d’un décor.
J’emploie aussi un compartiment pour y déposer de tout et n’importe quoi, du grillage ou des ressorts par exemples (et regarde bien il y a même un coquillage ^^)
Et enfin je comble l’espace disponible avec un peu de rabiot, des arbres plastiques en l’occurrence.
Et voilà une mallette bien remplie qui risque de durer un sacré bout de temps !
J’espère que cet article te sera utile et te donnera envie de récupérer de quoi personnaliser tes pièces. On trouve vraiment de tout dans la nature et l’acquisition d’une branche à la forme particulière donne souvent quelques idées. Ne sois pas surpris si tu reviens de ta promenade avec milles projets en tête !
Les socles noirs sont courants sur les expositions, et contrairement à ceux colorés, ils sont sûrs de ne pas monopoliser le regard. On peut toutefois « casser » cette couleur monotone en s’amusant à passer quelques glacis.
Je prends un socle en bois tout simple, il a juste reçu une couche de noir.
Je vais commencer le travail de nuances avec quelques glacis de bleus.
Je m’y attarde avec au moins deux passages.
Je passe ensuite au violet.
Cela ne se voit pas vraiment en photo, mais le violet permets de s’écarter d’un bleu mollasson et il enrichit considérablement le noir. J’ai utilisé du Liche Purple GW, mais un quelconque mélange de bleu et de rouge conviendra.
Viens ensuite un jus d’encre rouge, il permets d’apporter un effet satiné qui tranchera bien avec les couleurs froides précédemment appliquées.
Et enfin le résultat final, l’effet est assuré et discret.
Si on a trop tiré vers le bleu et que l’on préfère revenir vers une teinte plus sobre, on peut passer quelques glacis de noir.
Un exemple où le bleu est très prononcé :
L’effet peut-être particulièrement efficace pour une figurine peinte dans les mêmes teintes. Ca apporte un peu d’originalité, et si ça ne plaît pas, on peut toujours revenir en arrière en passant une couche de noir ! Bonne peinture.
Pour mettre en avant leurs figurines, les peintres se procurent des socles en bois. Certains sont vendus peins, avec des reflets marrons et noirs très discrets, et d’autres sont encore à l’état brut, d’une couleur très clair. Ces derniers sont parfois utilisés tels quels, mais ont alors l’inconvénient de dévier le regard du spectateur (l’œil ne se fixe pas directement sur la pièce, mais sur le morceau de bois). Je propose donc une technique permettant de transformer ce type de socle en une teinte plus foncée, à la fois nuancée et discrète. On n’est pas obligé de suivre toutes les étapes, certains pourront s’arrêter au bout de quelques couches, tout dépends du rendu désiré !
Voilà à quoi ressemble mon socle avant le travail de peinture. Je l’ai eu pour 1 € sur un stand à Montrouge :)
Je commence par disposer un marron foncé et de l’encre rouge sur ma palette.
Je les mélange et je dilue fortement, au moins 10 volumes d’eau pour 1 de peinture.
J’applique le mélange sur le socle, il faut bien tirer sa peinture et recouvrir toute la surface.
Je prends désormais de l’encre rouge pur, toujours en pensant à bien là diluer.
Je l’applique sur l’ensemble du socle en deux passages. Le rendu est pour l’instant assez pâle.
Comme il faut assombrir tout ça, je passe au noir pur. Il faut que ce soit extrêmement dilué, comme si on peignait avec de la flotte !
Deux ou 3 passages feront l’affaire. Le résultat commence à devenir très satisfaisant, et on peut s’arrêter à cette étape si on veut une teinte intermédiaire, mi claire mi foncée.
Pour rehausser les couleurs et apporter des nuances plus chaudes, on utilise maintenant un marron clair (Snakebite Leather GW). La dilution correspond cette fois-ci à celle d’un lavis.
On insiste avec au moins trois passages.
Pour aller encore plus loin, on peut passer quelques glacis de bleus. Il convient de diluer davantage pour ne pas s’écarter de la teinte générale.
Deux passages sont suffisants.
On termine enfin avec du vert camouflage, du Catachan Green en l’occurrence. La dilution est très, mais alors très très forte, c’est juste pour nuancer et bien définir la texture.
Un ou deux passages et le tour est joué.
Le résultat final :
Et le même socle sous un éclairage beaucoup plus fort.
Pour conclure, je dirais que c’est à chacun d’essayer différents mélanges pour trouver la teinte idéale. Rien ne sert de suivre à la lettre les étapes présentées dans ce tutoriel, on s’amuse davantage en choisissant ses couleurs au hasard :)
