Un monde de p'tits bonshommes

Pour apporter un petit plus aux décors lugubres (cimetière, vieil arbre, maison hantée…), on peut s’amuser à y incorporer des visages démoniaques sculptés à partir d’une petite boule de pâte. Pour cet exemple, j’ai choisi de la résine verte, elle est particulièrement pratique pour les détails et elle se travaille vite. Elle n’est pas très dangereuse mais ta peau peut y être allergique, si c’est le cas protège toi avec des gants et laves toi bien les mains après utilisation.

J’ai besoin d’une eau claire et propre, d’un scalpel, d’un outil de sculpture (tu sais le genre de truc qui permets au dentiste de te gratter les dents) et d’une tige assez fine (un simple trombone fera l’affaire).

On prends un peu de pâte avec un scalpel ou autre cutter. La résine verte doit toujours être travaillée avec de l’eau, c’est d’ailleurs pour cela qu’on garde un gobelet à côté de soi pour bien humidifier ses outils.

On mélange la pâte pour que le côté jaune se mélange avec le côté bleu. Si tu as pris trop de bleu, ta pâte sèchera plus vite et sera plus rigide, alors que si ton mélange comporte plus de jaune tu pourras là travailler plus longtemps et elle sera plus molle.

On dispose notre petite boule sur la partie souhaitée, ici un arbre tortueux. On se munie ensuite d’une petite tige pour réaliser grossièrement deux yeux et une bouche.

Voilà à quoi on arrive.

On passe maintenant à l’outil de sculpture pour travailler quelques volumes. On peut faire un peu ce qu’on veut, il n’y pas d’anatomie à respecter mais juste des formes grotesques à rechercher.On utilise surtout le plat de l’outil pour travailler la matière, mais si tu as un pinceau gomme utilise le, tu verras que ce sera bien plus pratique pour les volumes.

On viens travailler le haut du visage en tirant le dessus des orbites pour renforcer l’expression.

Il convient ensuite de s’attarder sur les joues. Il faut commencer par bosser le volume avant de venir affiner la surface en y passant la lame de l’outil de sculpture. On prononce ces petits traits à notre guise.

Pour « intégrer » le visage à l’arbre, j’ai tiré la pâte avec mon outil en ôtant progressivement le surplus. Il faut chercher à faire des lignes très fines.

On revient encore sur quelques parties jusqu’à trouver ce qui nous convient. Toujours en humidifiant son outil.

Et enfin le résultat final :

Si on ne s’attarde pas sur les finitions, cela se ressentira à la peinture qui deviendra alors assez contraignante ^^ Et je parle en connaissance de cause ! En décomposant bien les étapes et en ne cherchant pas à aller trop vite, tu peut facilement prendre du plaisir. Ci dessous d’autres exemples après peinture.

On voit bien que j’ai essayé de nombreuses formes différentes, et je leur ai ajouté des yeux pour leur donner un peu plus de caractère. Avec du recul, je n’en suis plus vraiment satisfait mais je compte bien m’essayer de nouveau à la réalisation d’un arbre recouvert de ces visages. À très bientôt.